J’avais 16ans, je venais de voir « Raisons et sentiments » au cinéma, avec kate Winslet, fresque romantique et déchirante tirée du roman de Jane Austen, lorsque j’ai commencé à rêver de campagne anglaise façon 19ème, fleurs fanés, meubles patinés, robes empire et bouclettes aux vents…fallait pas voir ce film...
Raison et sentiments - Bande annonce VO
Et ce fut inévitable, j’ai découvert : Laura Ashley ! De toute façon, c’était tellement dans l’air du temps à l’époque qu’on pouvait pas passer à coté…car même dans ma petite ville de province, une grande et belle boutique venait d’ouvrir…
Au début, je passais devant comme on passe devant Dior avenue Montaigne à 16ans: en pensant qu’on a pas le droit d’entrer, qu’il faut une carte de membre où un truc dans le genre, peut etre sa carte d’identité…) Puis ma mère m’a expliqué, sans rigoler je vous jure, que chacun avait le droit, même le plus pourri des clodos, de rentrer dans ce genre de boutique.
Je m’y suis donc ruée, comme une demoiselle éperdue en trance romantique. Et passé l’émerveillement, j’ai découvert... des prix !!des prix qui n’était pas dans les miens…Mes parents ne roulaient pas sur l’or, disons qu’on vivait bien mais de là à investir dans une totale déco Laura Ashley, fallait pas déconner non plus…
Après moulte négociation avec ma chère Moman, j’ai réussi à me faire offrir une jolie parure de lit à fleurs (en même temps Laura Ashley, tout est à fleurs ,alors c’était meme pas la peine de le préciser..) qui s’étalait avec grâce et nonchalance sur mon lit en fer forgé blanc du début du siècle…
( Cet imprimé est en conformité avec le texte! )
La parure de lit c’était le point névralgique de ma chambre, de mon boudoir à moi, de mon aaaaantre..Car ma chambre à l’époque, c’était mon toit, mon tout, mon repère..j’y passais un temps fou (j’ai commencé à faire la fête que deux ans plus tard), perdue dans mes bouquins, mes rêves de Paris, d’études artistiques, d’amour impossible, de métiers fabuleux de voyages de liberté ect…Bref, avec ma couette à fleurs et son gros oreiller bordé d’un volant(kreumkreum…) j’étais au Paradis, mes rêves avaient soudain plus de caractère, un goût encore plus fort de romantisme exacerbé. Je lisais dans mon lit merveilleux des romans de la romancière en question, et puis Jalna aussi de Mazo de la roche.. et je jubilais…
Je tiens à préciser que je voulais aussi les rideaux mais ma mère n' a pas voulu…elle a eu raison…redondant.
Et donc, je sais pas pourquoi, mais depuis quelques temps, j’ai l’impression de retrouver, 15 ans plus tard, ces envies d’ambiances boudoir 19ème, douce et chaleureuse, fleurie et poudrée…
Ca m’a repris depuis que j’ai foutu les pieds dans ce salon bleu, à l’étage de Ladurée Bonaparte..qu’est ce que j’avais pas fait !ce bleu en camaïeux, cette ambiance feutrée, genre salon d’écrivain, ces gros fauteuils en velours, ces gros rideaux en velours, velour velours velours,cette éclairage parfaitement tamisé, et cette douceur enveloppante, je me voyais , un peu comme une Georges Sand au retour d’Italie, avec mon livre et mon thé et mon Ispahan, et mes feutre pour dessiner, tranquillou, dans ce lieu magique où personne ne pourrait jamais plus interrompre ma créativité transcendé…j’ai failli y demander un lit pliant tellement j’étais bien car je ne voulais plus en partir..
Voila comment, je suis retombée amoureuse du romantisme 19ème…
Et pour ce qui est de Laura Ahsley, je suis allée faire un petit tour sur leur site et je dois avouer qu'ils se défendent pas mal !j’aime toujours autant ce qui concernne la maison, et ils ont calmé le jeu côté fleufleur (ils ont du en avoir marre je pense), c'est trés beau doux, cosy,et reposant non?
le site: http://www.lauraashley.com/
Oh non de non! ça me revient: j’avais même acheter le livre « Laura Ashley « à la fnac…non j’ai pas honte non…
Allez Zou, tant qu'a y être, à la même période et pour rester dans le thème, je regardais aussi:
Les quatres filles du docteur March!
Les Quatre Filles du docteur March :